Ce qui m’a décidé à voyager seule
Vous avez été plusieurs à réagir suite à mon voyage en Corée du Sud en solo. Beaucoup m’ont parlé d’être courageuse, du fait de ne pas oser le faire ou encore évoquer le stress de prendre l’avion tout.e seul.e.
Je dois reconnaître que j’ai déjà pensé à tout ce qui pouvait m’empêcher de le faire. Vous savez, toutes ces bonnes raisons qui nous confortent de rester dans notre bonne zone de confort que l’on peut maîtriser jusqu’au bout des doigts. Cela n’a pas été facile, car entre l’envie de voyager et d’acter de le faire seule, il y a un monde. C’est parfois très compliqué d’oser se lancer selon nos situations ou encore croyances limitantes. Mais j’ai décidé d’incarner Le Fou, oui j’aime faire des parallèles avec le tarot, afin de partir à la découverte de nouvelles expériences. Et puis aussi, j’aime me lancer des défis. Je me dis que « si d’autres l’ont fait, pourquoi pas moi ? » C’est une phrase que je me répète souvent et qui m’aide beaucoup dans divers domaines de ma vie.
Mais avant cela, laissez-moi vous expliquer comment j’en suis venue à m’accorder des moments seule avec moi-même, à l’autre bout du monde.
Tout a commencé, un soir d’hivers, il neigeait à Toulouse à cette époque là. Je revenais du travail et j’arrivais dans l’appartement dans lequel je vivais avec mon compagnon de l’époque. Je découvre avec frayeur (non il n’était pas avec une autre femme, même si ça pouvait être possible) que le froid a fait sauter les canalisations de l’immeuble qui ont littéralement inondé l’appartement. Notre « nid douillet » a pris l’eau tout comme notre couple très rapidement après. Comme quoi, il ne faut pas grand chose, par moment, pour faire chambouler une vie entière. A ce moment-là, je ne le savais pas mais j’ai expérimenté l’énergie de La Tour. Arcane du tarot, que j’ai côtoyé de nouveau un peu plus tard dans ma vie. (voir Qui suis-je).
Je vous passe les détails car ce n’est pas le sujet, mais la rupture s’est très mal passée et avec les mois qui ont suivi j’ai pris une grande décision. Puisqu’avec mon super ex (notez ici le sarcasme) voyager était impossible, je me suis lancée le défi de partir en voyage au moins une fois par an. C’est ainsi que j’ai ponctué ces dernières années de magnifiques week-end et voyages à l’étranger et en France. J’ai pu partager ces périples avec des amies, et j’en garde un très bon souvenir. Mais j’avais envie de découvrir certaines destinations et je voyais bien que personne de mon entourage n’était emballé par celles-ci.
C’est ainsi, qu’en 2017 j’ai entrepris mon premier séjour toute seule. Je ne suis pas partie bien loin, je vous l’accorde, c’était à Vienne en Autriche. Oui, j’ai beaucoup stressé avant d’y aller. Oui, je me suis répété très souvent que j’étais dingue de partir toute seule dans un pays dont je ne connaissais même pas la langue ! Oui, je croyais insurmontables toutes les étapes du voyage comme les changements d’aéroports, le fait de devoir compter que sur moi-même pour les transports en commun etc…. Ou encore comment allais-je faire si je me perdais et j’en passe ! Et Oui, je me suis dit que jamais je n’irai au restaurant toute seule. Et pourtant…
Une des choses qui m’a aidé à me préparer mentalement à partir seule a été tout simplement de préparer mon voyage. Je me suis renseignée sur les visites à faire absolument (gros coup de coeur pour le château de Sissi), le plan de la ville, c’est-à-dire où se trouve mon logement par rapport aux diverses attractions, etc… Plus je me renseignais, plus je plongeais dans mon voyage et plus le stress laissait place à de l’excitation. Je comptais les jours avant le départ, tellement il me tardait de me retrouver toute seule dans un pays étranger.
Le jour J arrive. A mon grand étonnement les différentes étapes à l’aéroport se déroulent comme sur des roulettes. Je me surprends même à me sentir bien d’être seule. Je me sens comme un poisson dans l’eau. J’arrive enfin à mon hôtel, je dépose mes affaires et je pars en toute hâte découvrir la « ville de la musique ». Je n’ai pas vu ces quatre jours passés tellement je me sentais bien et que j’étais trop heureuse de vivre cette aventure.
J’ai ainsi découvert les bienfaits de partir seule. Ce n’est pas une chose à laquelle on peut penser de prime abord, mais lorsque l’on voyage seul.e, on ressent un esprit de liberté sans mesure. J’étais habituée à voyager entre copines en duo ou en trio. J’ai de très bons souvenirs, (je me répète au cas où des copines lisent ces lignes😉) mais il faut reconnaître que lorsque l’on voyage à plusieurs, il y a toujours des compromis qui doivent être fait. Pendant ce premier voyage, je découvre les joies de faire ce que je veux, quand je veux. De manger là où je le désire, de visiter les lieux que souhaite ou tout simplement flâner dans un quartier. Le tout sans restriction particulière, à part les miennes !
Un de mes plus grands défis durant ce voyage était d’aller au restaurant toute seule. Je me souviens de ce soir là comme si c’était hier. Cela faisait deux soirées que je mangeais une salade à l’hôtel et je ne pouvais pas partir de Vienne sans avoir gouté à leur fameuse escalope ainsi que la sachertorte. La gourmande en moi l’aurait regretté !! Comme quoi la gourmandise peut aider à sortir de sa zone de confort. Pendant tout le trajet qui me menait au restaurant, j’avais la boule au ventre, trop peur du regard des autres. Je me disais que j’allais être jugée parce que j’étais seule, même susciter la pitié aux yeux de certains, etc… Vous voyez ce que je veux dire ? J’arrive au restaurant, on me demande si je souhaite être en terrasse (qui était bondée) ou à l’intérieur. J »étais prête à faire sauter certains blocages mais j’avais mes limites, j’ai donc choisi de dîner à l’intérieur.
Je m’installe à ma table, je prends le temps de traduire la carte. J’observe les tables avoisinantes. Une famille de français ( on ne peut pas être tranquille 2 minutes !! lol ) un jeune couple, puis d’autres familles, cette fois-ci étrangères. Etrangement, je me sens bien, je me retrouve seule avec moi-même au restaurant et tout va bien. Je m’accorde même un petit verre de vin (eh oui il faut savoir se faire plaisir). Cela me donne l’occasion d’observer mon environnement. Tous les petits groupes ne font pas attention à moi, c’est parfait. Et là je me rends compte que ce couple ne se parle pas. Vienne est une ville très romantique, j’avais en face de moi l’image de ce que j’aurais aimé vivre. Un week-end en amoureux, dans une ville propice à l’amour. Et j’étais spectatrice d’une image très décevante. Le couple ne s’est pas adressé la parole de la soirée, puisque chacun était bien trop occupé à regarder son téléphone portable. Cette image restera gravé en moi, pendant très longtemps, car c’était une très belle leçon que j’avais sous les yeux.
C’est bien beau de partir à deux ou à plusieurs, mais le plus important reste le fait de savoir apprécier les moments partagés. A cet instant précis, j’étais heureuse d’être seule et d’apprécier ma compagnie à sa juste valeur.
Résultat ce périple, j’étais fière de moi, d’avoir eu ce déclic de vouloir rebondir après cette rupture, de m’être lancé ce défi et de l’avoir relevé avec brio. Cette expérience m’a ouvert à d’autres possibilités et vision du voyage. Beaucoup de personnes me disent » Quand je voyage, j’aime partager le moment ». C’est vrai que c’est tout aussi important, car on ne vit pas la même expérience. Les souvenirs ne sont pas les mêmes. A mon sens, c’est bien de pouvoir alterner entre voyage en solo et en groupe. Il ne s’agit là que de mon ressenti et cela n’engage que moi. Mais je ne peux que vous conseiller de tenter cette expérience.
Et vous ? Partant.e d’expérimenter le Fou et de vivre cette belle aventure ?
Si vous souhaitez connaître les bienfaits de Voyager seul.e, je vous explique tout dans cet article, lien ici.
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